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whataboutusfic

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Création : 26/11/2013 à 03:21 Mise à jour : 22/11/2015 à 04:51

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WAUfic - Chapitre 7

CHAPITRE 7
 
19 avril 2014
 
Ce sont les maux de tête intenses qui m'ont tiré du sommeil. La pièce était encore plongée dans la pénombre mais je distinguais parfaitement le désordre qui m'entourait. La chambre d'Harry était restée en l'état et lorsqu'il était parti, il avait tout retourné parce qu'il était en colère contre moi. Je m'en souviens comme si tout s'était passé la veille.
 
On avait voulu ranger avec Layla, une fois, quand on avait réussi à y entrer après de long mois. Mais on a juste réussi à replier ses vêtements dans son armoire. Et on avait abandonné. Parce que c'était trop dur. Parce que c'était à lui de ranger ça. Parce qu'il devait rentrer pour remettre de l'ordre dans sa chambre au moins autant qu'il devait le faire pour en remettre dans nos vies. Mais il n'était jamais rentré et on avait du faire avec.
 
Alors j'avais appris à marcher au milieu de ce bazar sans nom et de cette vie brisée – un peu à l'image de la mienne. J'avais appris à quel point il était plus simple de m'endormir ici et de m'imaginer qu'Harry me rejoindrais en pleine nuit. J'avais appris à quel point c'était douloureux de perdre son point de repère et à quel point il était impossible de vivre normalement quand sa moitié nous était soudainement arrachée.
 
Alors j'étais souvent venu ici. Faisant croire à Layla que j'allais chez mes parents ou chez des amis que j'avais perdu de vue depuis longtemps. Et de toute façon, elle posait rarement de question. On parlait de tout, avec Layla. Sauf qu'on oubliait de se dire à quel point on avait mal. On s'aimait tendrement, on se disputait parfois – comme tous les couples – mais on n'avait pas été foutu de parler d'Harry et d'essayer de s'en sortir à deux. Au début c'était elle qui refusait d'en parler parce que c'était trop vif et trop intense. Et puis quand j'ai eu l'habitude, quand je m'étais dit que regarder des vidéos enlacés l'un contre l'autre était suffisant, elle a voulu en parler – mais je n'étais plus d'accord.
 
Je ne sais pas lequel de nous deux a été le plus blessé par la perte d'Harry. J'aurais tendance à dire que c'est moi parce que je ne suis pas dans sa tête à elle mais... Je sais qu'elle a souffert aussi. Y a qu'à voir la manière dont elle s'est accrochée à lui hier soir. Comme si elle avait réussi à attraper un nuage et qu'elle faisait tout pour ne pas qu'il disparaisse entre ses bras. Et c'était beau. J'aurais été heureux de voir ça si Harry avait disparu alors que nous étions heureux tous les trois. Mais juste avant de mourir – je ne sais même pas si je peux encore dire ça – il m'a dit qu'il n'y avait que moi. Qu'il ne voulait que moi – même s'il l'aimait toujours un peu. Alors putain, elle devait le sentir quand même ! Elle devait le sentir qu'il la collait par dépit, non ? Elle devait voir que quelque chose sonnait faux dans ses gestes, qu'il était beaucoup plus tendre et beaucoup plus attentionné lorsqu'il était avec moi ? Alors, bon sang, pourquoi est-ce qu'elle agissait comme ça ? Pourquoi est-ce qu'elle avait réussi à être heureuse de le revoir alors que c'était moi qui aurais dû lui sauter dans les bras ? Pourquoi est-ce qu'elle avait eu ce dont j'avais toujours rêvé alors que moi, j'avais été incapable d'accepter la nouvelle ?
 
Et ça me faisait beaucoup trop mal d'y penser alors je me suis levé et j'ai quitté la chambre sans même un dernier regard – de toute façon, rien n'avait changé. J'ai refermé la porte et j'ai été m'asseoir dans le canapé. J'ai juste eu à tendre un bras pour tomber sur une bouteille de whisky bon marché – le genre qui ne perd pas une seconde pour vous mettre la tête à l'envers. Et puis j'ai bu. La première gorgée m'a arraché une grimace parce que ça faisait un moment que je n'avais pas fait ça – mais les habitudes reviennent vite. J'ai fini par ne plus être capable de distinguer le sol du plafond et ça a été un problème quand j'ai eu envie d'aller aux toilettes. Je me suis vautré de tout mon long dans la salle de bain et j'ai fini par m'endormir là. Dans ma propre pisse.
 
Si j'avais eu la présence d'esprit de regarder ma montre, j'aurais pu parier à coup sur qu'il n'était même pas 11h du matin.
 

24 décembre 2010
 
Il était encore tôt quand ma mère est venue ouvrir les volets de ma chambre. “Harry ! Il est déjà presque 11h et on a plein de chose à faire alors s'il te plait, mets-y tu tiens.” Oui, quand je dis 'tôt'... Il me semble que tout est relatif. En fonction des gens. Par exemple : pour moi, on ne réveille pas les gens un 24 décembre. Mais pour ma mère... Eh bien, c'était tout à fait envisageable.
 
“Demande à Logan.”
 
“Quoi ?” Mais en fait, elle avait très bien entendu. Elle a tiré ma couette avant de hurler. “Bon sang Harry ! Combien de fois je t'ai dis de mettre un caleçon !” Ça m'a fait rire – même si je reconnais que j'ai été gêné. Ma mère m'a mis au monde, c'est. Mais ce n'était plus tout à fait la même chose que lorsqu'elle changeait mes couches.
 
Je me suis traîné jusqu'à ma commode et j'ai enfilé un caleçon propre. “Et combien de fois je t'ai dit que j'aimais dormir à poil.” Elle m'a balancé un sac vide entre les bras.
 
“Écoute, il faut que t'aille à Londres.”
 
“Quoi ? Pourquoi ? Demande à Logan.” Elle a levé les yeux au ciel et j'ai cru qu'elle allait encore me dire que mon petit frère n'était pas un esclave.
 
“Non. Ton frère a 12 ans. Il ne va pas seul là bas.” J'ai lâché un soupire avant d'attraper le premier jogging qui venait pour pouvoir l'enfiler.
 
“Et qu'est-ce que j'irais y foutre moi ?”
 
“Chercher un gâteau.”
 
“Quel genre ?”
 
“Celui de ce soir. Un gâteau pour le réveillon. Je l'ai commandé dans une boulangerie mais ils ne livrent pas un jour comme celui-ci.”
 
“Mais j'ai pas ma licence de livreur...” Elle a pouffé de rire avant de tendre une main pour ébouriffer mes cheveux – mais attention, ne croyez pas que je me suis laissé faire.
 
“T'as ta licence de bon fils qui veut un nouvel ordinateur portable ce soir.” J'ai ouvert la bouche pour la contrer mais je me suis ravisé. Elle avait mis dans le mile.  
 
“Okay. File l'adresse.”
 
Et c'est comme ça que je me suis retrouvé dans les transports en commun un jour de fête. J'aime l'ambiance de Noël, la bonne humeur peut se lire sur tous les visages. Et j'aimerais même que ce soit comme ça toute l'année. Mais faut pas en demander trop à la race humaine, je crois. Alors on va se contenter de jour comme celui-là.
 
Jusqu'à Londres, j'ai été plutôt doué. Le métro, même histoire. Je maitrise. Mais alors quand il a fallu chercher la boulangerie, ça s'est vite transformé en cauchemar. J'ai tourné en rond pendant mille ans et c'est toujours quand on a besoin du GPS de son portable qu'il ne marche pas. Quelle merde.
 
Et bien sur, comme je marchais tête baissée en essayant de ne pas jeter mon portable sur le trottoir, j'ai fini par percuter quelqu'un. Le choc à été rude. J'ai perdu tout ce que j'avais dans les mains. Lui aussi. On s'est penché en même temps en s'excusant et nos têtes se sont entrechoquées. “Outch.” Je n'ai pas pu m'empêcher d'esquisser un sourire. J'ai récupéré mes affaires, lui les siennes et quand j'ai enfin relevé les yeux vers lui et que nos regards se sont croisés, mon c½ur a loupé un battement. “Tout va bien ?” J'ai hoché la tête en déglutissant douloureusement. Mon interlocuteur a froncé les sourcils et j'étais tellement déstabilisé que mes pensées partaient dans tous les sens.
 
“Je suis perdu.” Il a affiché un air tellement attendri que je me suis détesté d'être aussi jeune. D'être aussi c½ur d'artichaut. De n'avoir aucune repartie.
 
“Qu'est-ce que tu cherches ?” Je lui ai tendu le papier, tout tremblant. Comme si je venais de croiser Matt Damon – ou un gars dans le genre. J'étais incapable de vraiment parler. J'étais trop hypnotisé par ses yeux. Ses lèvres. La perfection de son visage. Tout. “Tu es à côté. T'as juste à... Hey, tu es sur que ça va ?” J'ai hoché la tête avec l'espoir que ça me ferait revenir à moi. “Okay. Tu continues tout droit et c'est là. À l'angle.” Ouais. Si j'avais relevé les yeux, je l'aurais vu quoi.
 
“Merci.” J'ai baissé la tête parce que je sentais que j'étais entrain de devenir cramoisi et il m'a souri – je l'ai entendu dans sa voix.
 
“Bon courage.” Puis il est parti. Juste comme ça. Parce que c'était comme ça que la vie se déroulait. On rencontrait des gens qui n'étaient que de passage mais je vous assure que laisser filer un homme dans son genre c'est de l'ordre du crime. Mais qu'est-ce que j'aurais pu faire ? Rien du tout. Parce qu'il était certainement trop vieux pour moi et que... j'en sais rien. On ne fait pas ça. On ne court pas après les gens pour leur dire qu'ils vous ont transpercé le c½ur. Non.
 
Alors j'ai repris ma route et j'ai été récupérer le gâteau de ma mère.
 
C'est quand je m'étais installé dans le train qui me ramènerait chez moi et que j'avais voulu envoyer un message à ma mère que j'avais remarqué que je ne tenais pas mon propre téléphone entre les mains. Evidemment, c'était un iPhone, tout ce qu'il y a de plus banal, mais en le déverrouillant, y avait pas de code de sécurité. Et le fond d'écran était loin de ressembler à la photo de Logan et Gemma que j'avais prise cet été. La fille sur l'écran était juste... sublime. Une brune aux yeux bleus au visage plus que parfait. Des lèvres pulpeuses à souhait et un sourire... bon sang. Magnifique. Rayonnant.
 
Et j'ai eu beau chercher comment j'avais pu me retrouver avec un portable qui n'était pas le mien, je ne comprenais pas. Jusqu'à ce que j'aille dans les photos et que je le vois. Le garçon de tout à l'heure. Celui qui m'a indiqué mon chemin. Il n'y a que 8 photos. Pas plus. Mais il est sur l'une d'entre elles.
 
On a échangé nos téléphones sans le faire exprès.
 
Alors je panique. Je ne sais pas quoi faire. Mon portable. Et si ma mère tente de me joindre ? Et comment est-ce que je fais pour le joindre ? Est-ce que je dois faire demi-tour ? Maintenant ?
 
Non.
 
Je téléphonerai à mon portable quand je serais chez moi. Voilà. Et rien qu'à l'idée de me dire que je vais être obligé de le revoir, mon c½ur s'emballe. C'est con parce que je ne le connais pas, que je n'ai que 17 ans et qu'à chaque fois que je m'imagine des trucs invraisemblables mon c½ur me fait perdre la raison mais... j'y peux rien si je suis un c½ur d'artichaut. Je suis né comme ça. J'aime les gens, trop. Démesurément, même. Et il était tellement beau que je ne pouvais pas ne pas m'imaginer quelque chose.
 
Quand je suis arrivée chez moi, ma mère m'attendait dans l'entrée complètement en panique et elle m'a serré dans ses bras en manquant d'écraser son gâteau. “Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il y a ?”
 
“J'ai essayé de t'appeler parce que tu étais en retard sur le programme et c'est un autre jeune homme qui a décroché en m'expliquant que tu lui avais pris son téléphone, qu'il n'avait pas pu te contacter parce que ton portable était verrouillé... bon sang. J'ai eu peur.” J'ai froncé les sourcils – c'est vachement bizarre, une mère inquiète. C'est carrément incohérent.
 
“Oui, je m'en suis rendu compte dans le train. Mais ça va. C'est juste un téléphone.” Elle m'a lâché avant de récupérer son gâteau.
 
“Ton père t'accompagnera demain en début d'après-midi. Pour récupérer ton portable. Tu n'as qu'à lui dire ça.”
 
“Quoi ? Mais non ! Je peux y aller tout seul ! Pourquoi papa m'accompagnerait ?”
 
“Et bien parce qu'on ne sait pas sur qui on peut tomber. Voilà tout. Peut-être qu'il a fait exprès d'échanger vos portables pour pouvoir te kidnapper ensuite.” J'ai éclaté de rire – mais c'était surtout super nerveux.
 
“Arrête les séries policières, maman.” Mais elle m'a jeté un regard qui voulait dire que je n'avais pas le choix et ça m'a mis hors de moi. J'aurais l'air de quoi si je lui rendais son portable avec mon papa derrière moi, hein ? D'un imbécile de gamin.
 
“Ton père t'accompagneras de toute façon.”
 
Et alors que je montais les escaliers, le portable s'est mis à sonner. J'ai longuement regardé l'écran qui affichait un prénom : Layla. Mais je n'ai pas osé décrocher. Alors j'ai rejoins ma chambre et le portable à sonner de nouveau. Puis j'ai reçu un message. 'C'est le propriétaire du téléphone. Décroche.' Et lorsque le portable à de nouveau vibrer entre mes doigts, j'ai senti mon c½ur battre la chamade. Merde. Mes mains sont devenues moites et j'ai cru défaillir. J'ai tout de même décroché.
 
“Allo ?”
 
“Oui ! Enfin !” Je l'ai entendu dire à quelqu'un que c'était bon puis il s'est de nouveau adressé à moi. “Harry c'est ça ? J'ai eu ta mère en ligne.” La honte. J'ai eu ta maman en ligne, coucou. Triste vie.
 
“Oui, elle vient de me le dire. Je crois qu'on a échangé nos portable sans faire exprès.” Il y a eu un petit silence et je l'ai entendu pouffer de rire.
 
“Je crois aussi, oui. Dis-moi... tu peux que tu pourrais me rejoindre à la boulangerie d'ici une demi-heure ?”
 
“Hum... non. Je n'habite pas Londres, en fait.” Je l'ai entendu retenir sa respiration.
 
“Comment ça ?”
 
“Je n'habite pas Londres. J'habite à côté. Je suis déjà rentré chez moi et...”
 
“Tu es loin ?”
 
“J'en sais rien... une heure à peu près.”
 
“Merde. T'as pas vu avant ?”
 
“Non.” Bon... j'aurais encore pu descendre du train, c'est vrai. Mais si ça avait été le dernier de la journée, j'aurais fait comment pour rentrer ? “Mais je pourrais être là demain en début d'après-midi.”
 
“Pas plus tôt ? Le matin c'est pas possible ?”
 
“Hum... si.” Avec un peu de chance, mon père n'aura pas envie de se lever et je pourrais y retourner tout seul.
 
“On dit 10h ? Ça va pour toi ?”
 
“Oui, bien sûr.”
 
“Okay, merci. Et... est-ce que tu pourrais aller dans mon répertoire s'il te plait ?”
 
“Hum... oui. Pourquoi ?”
 
“Pour me donner des numéros. Quoi que... non. Va dans mes messages.”
 
“D'accord.” Et j'ai mis le haut parleur pour pouvoir continuer de l'entendre tout en m'exécutant.
 
“Tu cherches Tyler... tu vois ?”
 
“Euh... oui ! Ca y est.”
 
“Okay. Tu me transferts le message où y a une adresse, s'il te plait. Sur ton portable.” Evidemment. Mais il a bien fait de préciser parce qu'en fait, j'étais à deux doigts de poser la question. 
 
“Voilà.”
 
“Okay merci. Alors euh... 10h demain, hein ?”
 
“Oui. 10h demain.” Et j'allais lui dire : au revoir, bisou, ravi d'avoir pu t'aider et d'avoir entendu le son de ta voix – mais il avait déjà raccroché. Alors je me suis retrouvé comme un con avec son portable dans les mains et... comme j'avais encore du temps avant que les invités arrivent, j'ai fouillé.
 
Je sais que je n'aurais pas dû faire ça parce que... c'est pas bien. Mais je suis de nature très curieuse alors voilà, j'ai fouillé dans son portable. De fond en comble. J'ai lu ses messages, ses mails. J'ai été sur son compte Facebook. Son compte Twitter. Regardé les photos sur son instagram, écouté sa musique. Tout.
 
Et j'en ai appris des choses. Par exemple qu'il était plus ou moins en couple avec cette Layla mais qu'il envoyait des sexto à un certain Damon. Qu'il avait été à une soirée où il avait fini en caleçon sur un bar. Qu'il fumait. Qu'il se droguait aussi – enfin, c'est ce que j'en ai conclu avec certain de ses messages parce qu'il n'y avait rien de vraiment explicite. J'ai aussi vu qu'il était vraiment très beau au réveil. Qu'il avait une petite s½ur. Qu'il avait l'air d'avoir beaucoup d'argent aussi. J'ai appris qu'il était inscrit sur des sites de rencontre mais qu'il n'ouvrait jamais les mails qu'il recevait. J'ai lu qu'il avait vendu sa voiture pour en racheter une autre et qu'il était inscrit dans une salle de sport. J'ai vu qu'il écoutait de la musique populaire mais que tous les albums qu'il avait en favoris étaient de la musique classique. La chanson qu'il a le plus écouté est une musique de Chopin et je l'ai trouvé magnifique. Il lit du Oscar Wilde aussi bien que du Harlan Coben, ses ebook sont nombreux et il a l'air d'aimer lire. Je crois qu'il joue du piano et de la guitare. Il fait des études de médecine et a plus de 750 amis sur Facebook. Son Twitter à l'air d'être un compte que son entourage ne connaît pas et il y tweet beaucoup de citations. Sa relation avec son père à l'air chaotique et le dernier message qu'il a envoyé était pour sa maman. Il n'a pas l'air très proche d'elle non plus. Et le plus important peut-être, il s'appelle Louis Tomlinson.
 
Et je ne sais pas pourquoi, j'ai eu l'impression que c'était quelqu'un de bien. Un peu compliqué et légèrement torturé mais... Quelqu'un de bien. Et j'ai eu envie de le connaître encore plus. J'ai eu envie de comprendre. De savoir. J'ai eu envie d'être Damon et Layla à la fois. D'être important et de changer sa vie.
 
Et quand j'ai raconté ça à ma cousine, Gemma, lorsqu'après le diner on est parti s'isoler dans ma chambre pour que je puisse boire un peu de champagne en cachette, elle a levé les yeux au ciel. “En-core ?” J'ai haussé les épaules avec un pâle sourire.
 
“Quoi ?”
 
“Toutes les semaines tu me la fais, celle-là !” Je vivement secoué la tête.
 
“N'importe quoi.”
 
“Bien sur que si. Le gars de la supérette alors ? T'es guéri ?”
 
“Je crois qu'il est avec une fille.” Elle a pouffé de rire.
 
“Et celui qui bosse au commissariat ?”
 
“Trop vieux.”
 
“Et Julia ?” Elle m'a fait les yeux doux et je n'ai pas pu m'empêcher de rougir. Et je crois que je n'aurais pas dû répondre mais quitte à être sincère...
 
“Trop concret.” J'ai lâché un soupire las avant de me laisser tomber sur mon lit. Elle m'a imité avant de se redresser sur l'un de ses coudes pour pouvoir me regarder.
 
“C'est ça ton problème. Tu t'entiches de tout le monde, tu t'inventes une vie grâce à un sourire ou un regard et dès que ça devient concret, y a plus personne.”
 
“Je sais, je sais. J'ai 17 ans et un seul véritable baiser à mon compteur. Et rien d'autre. Je suis en retard sur tout et j'ai compris.”
 
“Non, c'est pas ça. T'es pas en retard. Y a pas d'âge c'est juste... Tu rêvasses trop. Tu mets les gens sur un piédestal sans les connaitre, t'as l'impression qu'ils sont inaccessibles et tu te mets trop de barrières. En fait, tu devrais arrêter de t'imaginer tout un tas de truc et te lancer pour de vrai avec quelqu'un qui te plait et voir où ça te mène. Concrètement.” Et j'ai considéré ses remarques pendant un long moment ; je les ai retourné dans ma tête à plusieurs reprises. Et puis j'ai su ce que je devrais faire. C'était clair comme de l'eau de roche.
 
“Je vais le faire. Avec Louis.”
 
“Louis ?”
 
“Bah le gars du téléphone !” Elle s'est mise à rire. “Non, non. Je suis sérieux. Je vais le faire.”
 
“Faire quoi ?”
 
“Essayer d'être concret.”
 
“Pourquoi lui ?” J'ai haussé les épaules.
 
“Pourquoi pas ?” Elle s'est redressée et je l'ai imité – pour boire une gorgée de champagne.
 
“Franchement... Avec tout ce que tu m'as dit, vaut mieux que tu te laisses tenter par Julia. Elle est dingue de toi.”
 
“Mouais.”
 
“Elle me parle tout le temps de toi !”
 
“J'ai pas à me battre. C'est pas très intéressant.” Elle a soupiré.
 
“Tu vis pas dans un film, Harry. Parfois, l'amour c'est simple. Suffit de ne pas chercher les complications.”
 
“Mais tu t'ennuies bien avec ton John !” Elle aussi, elle a bu une longue gorgée. Elle a deux ans de plus que moi, Gemma, mais on a toujours été vraiment très proche. Parce que mon petit frère est trop jeune. Parce que sa grande s½ur est trop âgée. C'est juste nous.
 
“C'est différent.”
 
“Non. Tu l'as eu tout de suite. Et il va toujours dans ton sens et tu t'ennuies avec lui. C'est toi qui me l'a dit. Je veux pas de ça.”
 
“Alors qu'est-ce que tu veux ?” J'ai haussé les épaules parce qu'au final, j'en sais trop rien. J'ai pas d'idée précise. Je crois que je tombe amoureux toutes les semaines, comme elle le dit, mais que je romance toujours tout dans ma tête. Et trop. Alors peut-être que je ne suis jamais vraiment tombé amoureux.
 
“Un truc comme dans les films.” Elle a levé les yeux au ciel et j'ai souri.
 
“Mais souris pas. C'est pas comme ça, en vrai. Y a pas de compliqué puis tout s'arrange et on est heureux. Si c'est compliqué au départ alors ça restera compliqué, c'est comme ça. Y a rien qui s'arrange pour vivre heureux pour toujours.”
 
“T'es vachement pessimiste.”
 
“Ma mère a divorcé quatre fois, qu'est-ce que tu crois ?” Je n'ai pas pu m'empêcher de rire. “Arrête, te moque pas. Y a vraiment rien de drôle.” Mais elle riait aussi alors on a fini par arrêter d'en parler. Et on a bu encore un peu.
 

19 avril 2014
 
Ce réveil-là a été nettement plus dur que le premier. Parce qu'en plus d'avoir toujours un trou béant au milieu de la poitrine, j'avais extrêmement honte.
 
Encore.
 
C'est tout ce que j'ai pensé en ouvrant les yeux. Encore une fois, ça venait de m'arriver. Et y a rien de plus humiliant je crois. Mais je ne suis plus à ça prêt de toute façon. Je me dois d'assumer l'échec que je suis. Et ça a été encore mieux lorsqu'en attrapant mon portable, j'ai vu que j'avais plusieurs appels en absence de mon père. Chouette. Alors, comme le bon fils que j'étais, je l'ai rappelé. Oh bien sûr, pas parce que ça me faisait plaisir, mais parce que je savais que lui, il n'hésiterait pas à me dire à quel point j'étais un raté. Et j'avais besoin de ça. J'avais besoin de l'entendre de la bouche de quelqu'un qui était sensé compter pour moi, pour pouvoir me confirmer que j'avais raison.
 
Il a décroché à la première sonnerie. “Louis ? Mais où est-ce que tu es ?”
 
“J'ai...” Ma voix est rauque, brisée, complètement vacillante.
 
“Tu viens de te réveiller ?”
 
“Oui.”
 
“Est-ce que tu ne te foutrais pas de notre gueule, par hasard ?”
 
“J'ai...”
 
“Il est 16h largement passé, Louis. Ta femme te cherche partout.”
 
“Je vais la rappeler.”
 
“Bon sang mais articule. Tu es encore ivre mort quelque part, c'est ça ?” Je ne saurais pas dire si c'est le 'encore' ou le ton dégouté qu'il emploi qui me fait le plus mal. Mais j'ai pas le choix, de toute façon. Je ne veux pas avoir à dire à Layla que j'ai gardé cet appartement et si je prends le volant comme ça, soit je me tue, soit je me fais arrêter par les flics et mon chirurgien renommé de père le vivra très mal.
 
“Je pense que je ne peux pas rentrer en voiture.”
 
“Je t'envoie quelqu'un.” Et j'ai eu énormément de mal à répondre parce que je savais que je risquais de le payer cher, très longtemps.
 
“Je crois que t'as pas envie que quelqu'un me voit comme ça.”
 
“Parce que tu crois que j'ai que ça à foutre, Louis ? Tu t'es encore endormi dans ta pisse ou ton vomis, c'est ça ?” Je n'ai rien répondu mais ma gorge s'est serrée et j'ai faillit raccrocher. “Tu me fais vraiment honte, Louis. J'ai pas le temps pour tes conneries aujourd'hui. Appelle ta femme. Je dois rentrer au bloc quelques instants, j'ai autre chose à foutre.”
 
“Comme toujours.” Et j'ai raccroché. J'ai éteint mon portable et je me suis trainé juste dans la douche. J'ai allumé l'eau et je me suis assis là, tout habillé. J'étais tellement épuisé que j'ai fini par couper l'eau et me rendormir comme le déchet que j'étais.
 
. . .
 
“Louis ?” J'ai sursauté en entendant mon prénom. Je grelottais tellement que je m'étais mordu la langue à plusieurs endroits différents. La porte de la salle de bain s'est ouverte à la volée et j'ai senti mon père m'attraper par le bras. “Bon sang mais qu'est-ce que tu fous ? T'as les lèvres toutes bleues !” Il m'a relevé tellement vite que toute la pièce s'est mise à tourner et j'ai perdu l'équilibre. J'ai glissé sur le sol mais il me tenait tellement fermement par le bras que je n'ai pas pu tomber. “T'as 25 ans, Louis. Il est tant que tu te prennes en main !”
 
“Pourquoi t'es venu ?”
 
“Parce que je savais que tu bougerais pas ton cul d'ici. Déshabille-toi maintenant. Tu ne restes pas comme ça.” Il a disparu dans la salle de bain et j'ai dû m'asseoir sur la cuvette des toilettes pour espérer ne pas m'écraser au sol à nouveau. Et c'était dur de revenir à moi parce que j'étais tellement engourdi par le froid que j'avais la sensation que mon cerveau n'arrivait pas à se mettre en route. J'en entrepris d'essayer d'ôter mon pull mais ça ne marchait pas, impossible de passer mon coude dans la manche. Alors quand mon père est revenu, il a soupiré – je ne sais pas si c'était du désespoir, du mépris ou un peu des deux mais ça m'a fait mal. Et je crois qu'il m'aime assez pour supporter tout ça mais que c'est quand même beaucoup trop pour pouvoir être fier d'avoir eu un fils. Il m'a aidé à me déshabiller puis il m'a enfilé des vêtements propres. Ceux qu'Harry avait laissé ici et ça a été pire. Je ne voulais pas être là-dedans, le sentir partout autour de moi. Je ne voulais plus jamais qu'il me touche et voilà que j'étais coincé dans ses fringues – et c'était insupportable. “Dépêche-toi, j'ai un rendez-vous important d'ici une heure.”
 
“Je fais ce que je peux.”
 
“Bah c'est pas assez.” Alors il n'a carrément pas attendu que j'enfile mes chaussures. Il m'a porté sur son épaule à la manière d'un sac de pomme de terre et je me suis laissé faire parce que j'avais le mal de mer et que je devais me concentrer pour ne pas lui vomir dessus. Il m'a installé à l'arrière de son 4x4 et j'ai gardé la même position pendant tout le trajet : complètement échoué comme la merde que j'étais. “T'as encore maigri.”
 
“Non.”
 
“Si. Va falloir te reprendre parce que, crois-moi, t'as pas envie que je m'en mêle pour de vrai.”
 
“Hum hum.”
 
“Tu as un bébé, Louis.” Et d'entendre ça. De l'entendre l'utiliser contre moi, c'était la pire chose qu'il aurait pu imaginer me faire. Les larmes se sont mises à couler toute seule et je n'ai même pas eu la force de me cacher le visage dans mes mains. “T'es un adulte maintenant. Alors tu arrêtes tes conneries.”
 
“Harry est vivant.” C'est tout ce que j'ai trouvé pour me défendre. Et je ne sais pas trop ce que je cherchais : du soutien peut-être ? Pff, tu parles.
 
“Je sais.” Et j'ai pleuré encore plus. Mais sanglots étaient tellement incontrôlables que je ne comprenais pas que mon père ne m'en décolle pas une pour que je la ferme. Il déteste qu'on pleure devant lui. Ou qu'on pleure tout court. Mais je n'y pouvais rien. S'il savait, ça voulait dire que Layla lui avait téléphoné. Ça voulait dire qu'elle lui avait tout raconté et qu'il n'avait pas eu d'autre choix que de faire bonne figure en lui répondant qu'il allait me ramener. Ça voulait dire qu'il était venu me chercher avec l'unique intention d'apparaitre aux autres comme étant un bon père. Et je ne voulais pas ça. Je ne voulais pas qu'il soit venu par dépit mais c'était déjà trop tard. Il a fini par se garer devant mon immeuble et quand il a de nouveau ouvert la portière, il m'a regardé un instant et je crois qu'il prenait conscience de quelque chose. Bon... ça ne devait pas être très positif vu le soupire qu'il a lâché mais il m'a de nouveau balancé sur son épaule et je me suis de nouveau laisser faire. “Ce n'est pas parce qu'il refait surface que les choses doivent changer, tu as compris ? Il est mort. Il t'a abandonné parce que tu ne valais déjà pas grand-chose à l'époque. Et regarde-toi, maintenant. Tu as de la chance de tenir Layla avec ton fric parce que tu es un fardeau, Louis.” Sa remarque m'a carrément fendu le c½ur en deux – pas seulement le c½ur même, tout mon être. Et c'était tellement douloureux que j'ai eu l'impression de ne plus rien ressentir. Je n'ai même plus été capable de continuer de pleurer. “Et chiale plus comme ça. T'es pas une gronzesse.” Il a sonné à l'interphone. Layla lui a ouvert après que j'ai entendu un 'il l'a trouvé' et j'ai fermé les yeux quand mon père a passé la porte d'entrée de mon appartement. Je ne voulais voir personne. Je ne voulais entendre personne. Il a directement été jusque dans ma chambre et m'a balancé sur le lit. “Reprends-toi.” Et c'était carrément une menace.
 
Je me suis enfouis sous les couvertures et j'ai enfoncé mon oreiller sur ma tête – avec la sensation désagréable qu'il avait l'odeur d'Harry.
 
Mon père s'est contenté de faire une remarque désagréable à Layla. Quelque chose comme 'essaie de mieux le surveiller, tu es sa femme bon sang' et son ton puait tellement le reproche que je suis certain qu'elle avait baissé la tête, blessée. Elle n'a pas osé lui demander où est-ce que j'étais et Harry, qui était visiblement toujours présent, n'avait pas ouvert la bouche.
 
Quand la porte s'était refermée, Layla avait éclaté en sanglot et d'un coup, comme s'ils avaient été étouffés, j'ai compris qu'Harry l'avait prise dans ses bras. Et j'aurais dû avoir mal au c½ur. Je le sais. Mais je ne ressentais plus rien. Parce que j'étais un fardeau et que je n'avais pas droit d'avoir de la peine avec tout le mal que je faisais autour de moi.  
 
Quand la porte de la chambre s'est de nouveau ouverte, j'ai su que c'était lui. Parce que Layla ne vient jamais me parler avant une heure ou deux. Parce qu'elle sait que j'ai trop honte et que je n'ai pas envie d'en parler. Mais je crois qu'Harry s'en fiche. “Tu étais où ?” Je n'ai rien répondu. Il s'est assis sur le lit et comme j'ai senti qu'il avançait une main vers moi, j'ai préféré lui rappeler quelque chose.
 
“Me touche pas.” Il a soupiré mais il ne m'a pas touché.
 
“On s'est inquiété toute la nuit.”
 
“C'est pour ça que y a ton odeur sur l'oreiller alors ? Vous vous êtes tellement inquiété que—”
 
“Elle ne voulait pas dormir toute seule.” J'ai lâché un rire mauvais.
 
“Non, je t'assure que non. Elle voulait dormir avec toi. Parce que ça ne la dérange pas de dormir seule en règle générale.” Il y a eu un petit silence et j'aurais aimé scruter son visage pour essayer de deviner ce qu'il pensait mais j'étais incapable de bouger.
 
“T'es toujours aussi con, quand t'es bourré.”
 
“Ecoute... fous-moi la paix. Fais quelque chose d'utile comme je sais pas... rentrer chez toi ? C'est plus tes affaires maintenant. Alors tu pars.”
 
“Non.”
 
“Je veux plus entendre parler de toi. Je veux plus jamais te revoir, Harry. Peut-être qu'on n'était pas assez bien pour toi, peut-être que j'ai eu tord de croire tout ce que tu m'as dis la veille de ta mort mais j—”
 
“Arrête.”
 
“Tu sors de chez moi.”
 
“C'est chez Layla, aussi.” Ça m'a fait rire. Franchement. Parce que non, y a rien qui est à Layla ici. Rien du tout. Et quand mon père dit que je la tiens avec l'argent, j'ai tendance à le croire. Parce qu'il y a un contrat de mariage et qu'elle perd tout si on divorce – et franchement, qui pourrait supporter d'être marié à quelqu'un comme moi si ce n'était pas pour de l'argent ? Personne.
 
“Si tu veux.”
 
“Depuis quand est-ce que tu règles tes problèmes en buvant ?”
 
“Depuis que tu es mort. Ou que tu m'as abandonné. Depuis que je ne supporte plus de me regarder dans le miroir si l'image n'est pas monstrueusement déformée pour refléter la réalité.” Je crois qu'il a retenu sa respiration un moment. Puis le silence qui a suivi était tellement lourd que j'ai cru que j'allais étouffer.
 
“Tu sais combien de temps j'ai attendu pour t'avoir, Louis ?” Je n'ai rien répondu parce que je ne savais pas où il voulait en venir. “J'ai attendu 127 jours. 127 jours à me demander si je n'avais pas fait tout ça pour rien. Si je n'étais pas entrain de m'inventer une vie, encore. 127 jours à me dire que le jour venu, tu m'aurais peut-être oublié. 127 jours à ne penser qu'à toi alors que je ne te connaissais pas concrètement.”
 
“T'as l'air d'un sacré obsédé, comme ça.” Il a pouffé de rire malgré lui et mon c½ur a loupé un battement. Son rire.
 
“J'ai pas envie de rire, Louis. J'ai passé 127 jours à me dire que si j'avais été patient, ce n'était pas pour rien. Que ça allait forcément payer à un moment ou à un autre. Et que je t'aurais parce que je te voulais. Et c'était la première fois que je voulais quelqu'un à ce point. Pour de vrai.”
 
“Et quoi ? Tu m'as eu et tu m'as fais croire que t'avais crevé dans une putain d'explosion.” Il a soupiré mais je crois qu'il n'a pas pris ma remarque en compte.
 
“Je te veux toujours, Louis. Et peut-être que je me suis trompé, je le reconnais. Peut-être que j'ai cru à tord que ce serait plus facile pour toi si je me soustrayais à vous comme ça. J'ai eu tord et je comprends que tu m'en veuille à ce point. Mais je te veux. Et peu importe le temps que ça prendra, je t'aurais à nouveau.” Et sur ces mots, il s'est levé. Son ton s'est fait moins doux. Il n'était pas froid ou sec – il était juste très déterminé. “J'ai attendu 127 jours alors qu'on ne se connaissait pas et que tu aurais pu changer de numéro de téléphone entre temps. Mais je m'en fichais parce que je savais que je t'aurais. Je le sentais. Et tu sais que quand je veux quelque chose, je l'obtiens. Alors marié ou pas, tu peux être sûr qu'un jour, c'est toi qui me suppliera de te toucher.”
 

25 décembre 2010
 
Parce que je suis un gars qui a vachement de chance, mon père a accepté de rester un mètre derrière moi quand je rendrais le téléphone. Alors je me suis retrouvé tout tremblant, devant Louis à lui tendre son téléphone portable pendant qu'il cherchait le mien dans les poches de sa veste en jean. “Je... hum.” Il a relevé les yeux vers moi avec un petit sourire qui m'a fait défaillir.
 
“Tu ?” Il a pris son portable avant de me remettre le mien. “Voilà.”
 
“Je m'appelle Harry.”
 
“Okay. Enchanté Harry. Merci.” Et je vous assure que de le voir regarder ses messages en me répondant ça... bah ça fou une claque. C'est un peu comme se prendre le plus gros râteau de tous les temps. Puis comme je ne partais pas, il a finalement daigné lever les yeux vers moi. “Tu as besoin de quelque chose ?”
 
“Non. En fait j'ai... enfin... J'ai mis mon numéro dans ton répertoire. Si tu veux.” Il s'est mis à sourire exactement de la même manière que ma mère sourit lorsqu'elle s'adresse à un gamin de moins de 5 ans. Comme s'il trouvait ça 'mignon'.
 
“Okay, Harry. Merci. Mais t'es un peu jeune, tu ne crois pas ?” Outch. Je me suis mis à rougir comme jamais tellement j'étais gêné. “On en reparlera quand tu seras majeur. En attendant, ton papa à l'air de s'impatienter alors... ne traine pas trop.” Il m'a fait un petit clin d'½il et j'ai hoché la tête en silence.
 
“A bientôt alors.” Il a souri avant d'hocher la tête sans plus rien ajouter – et moi, je suis rentré en me promettant qu'un jour, je pourrais dire à Gemma que j'avais eu raison d'y croire. De toute façon, avril, c'est pas si loin.  
 

#WAUfic
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#Posté le dimanche 08 décembre 2013 14:22

Modifié le lundi 27 janvier 2014 19:47

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Through-His-Ghost, Posté le dimanche 19 juillet 2015 18:36

Coucou.. alors voilà, j'ai vraiment aimé ton histoire, tout ça, mais je t'avoue que j'ai du mal avec.. je n'ai lu maintenant que les premiers paragraphes de ce chapitre, et, au risque de paraître puérile, je te dis qu'il y a beaucoup trop de douleur dans un seul discours a mes yeux. J'ai vécu la perte et je t'avoue que voir Louis retrouver son amour, tout ça, c'est pas pour moi. Je tenais cependant a te féliciter pour ton écrit, comme beaucoup le font ici, mais je crois que je vais m'arrêter là. Continue d'écrire, cest excellent.
Bonne continuation a toi!
Kenzi


YouArePerfectTo-Me, Posté le mardi 18 mars 2014 15:17

Et voilà encore un chapitre parfait, encore un chapitre dévoré et encore un chapitre qui me fait m'attacher encore un peu plus aux personnages. Franchement je pense que je vais assez mal le vivre quand tu vas mettre un pont final à ton histoire !! Non mais sérieusement, je me suis vraiment attaché à ces personnages. Tu nous transmet tellement bien les émotions qu'on ressent presque leur souffrance et leur douleur. C'est juste un truc se dingue !
Pour en revenir au chapitre, j'ai vraiment de la peine pour Louis. Il est devenu une moque depuis l'abandon d'Harry mais le pire c'est qu'il en est complètement conscient ! J'ai adoré les flashbacks qui nous permettent de comprendre comment ils se sont rencontrés. Personnellement ça ne m'aurait pas dérangée de pas le savoir mais c'est très bien finalement :) Pauvre petit Harry qui se fait remballer ! En parlant de lui, j'ai juste surkiffé quand il dit à Louis qu'il l'aurait de nouveau et que cette fois c'est lui qui le supplirait de le toucher ! Mouhahaha c'est tellement...excitant tout ça !! :D


oceane-smeralda, Posté le vendredi 21 février 2014 11:30

Ok, ta fiction me rend fragile. Je..putain bravo c'est magique ce que tu écris c'est.. wahou. Merci en tout cas de nous faire part de ton talent *-* ♥


whataboutusfic, Posté le vendredi 31 janvier 2014 05:17

Londontrip13 a écrit : "Cette fois-ci j'ai rigolé en lisant la rencontre entre Harry et Louis. Tu fais faire des montagnes russes à mes sentiments... Une fiction comme je les aime !

Moi aussi j'aimerai beaucoup que ce soit Harry qui court un peu après Louis. Si Louis revient trop facilement alors qu'il a tellement souffert ça serai dommage (bon après, je ne demande pas à ce que tu nous fasses languir hein ^^ lol). Disons qu'on sent bien toute la peine de Louis et pas trop celle d'Harry. J'aimerai connaitre un peu plus ses sentiments, qu'il réalise qu'il a peut-être fait la plus grosse bêtise de sa vie en le quittant, qu'il s'en morde un peu les doigts quoi... enfin je ne sais pas si je suis très clair. Je me comprends c'est déjà bien lol

Enfin bref, ce ne sont que des idées comme ça et puis je pense que tu dois déjà savoir ce que tu nous réserves. Et puis même si ce n'est pas que le cas, je ne me fais pas de soucis pour la suite, je suis sûr que tu vas continuer à délicieusement nous torturer lol

Je me répètes mais, ta fiction est vraiment bien. C'est un plaisir de te lire ! J'ai hâte de découvrir la suite.

A bientôt :)
"

Ahah tant mieux alors ♥

Harry, il court beaucoup après Louis là. Il rame à mort xD C'est juste que, comme vous n'êtes pas dans sa tête, vous ne vous en rendez pas spécialement compte. Mais il est conscient de tout ce qu'il se passe, de tout ce qu'il a déclenché, tout ça... c'est compliqué.

Et j'avoue que je ne sais pas spécialement où je vais alors... ahah.

Merci beaucoup ♥


whataboutusfic, Posté le vendredi 31 janvier 2014 04:54

VampireGirl97 a écrit : "Je viens de finir ta fiction et... Bordel de merde j'ai pas arrêter de chialer ! C'est vraiment bien écrit et je n'ai jamais lu une histoire comme celle-la alors tu pense que je suis intéressée ! Je suis passée des larmes de tristesse aux larmes de joie en même pas deux lignes... Franchement tu écrit tellement bien ! J'espère pouvoir lire la suite bientôt ! :)"

Awww merci beaucoup, je suis contente de savoir que ça te plait ! ♥


whataboutusfic, Posté le vendredi 31 janvier 2014 04:51

Well-BeADream a écrit : "Attends, Harry est né quand en avril ? Le 18, non ? C'est la date de mariage de mes parents youhou :D Non, j'suis stupide pardon. Toutes mes excuses. Vraiment.
Mélanie, ce chapitre est vraiment parfait. Comment tu fais pour écrire des trucs aussi sublime ? Sérieusement, c'est quoi ton secret pour rentrer autant dans l'âme des gens ?
"

Aww merci beaucoup ♥ Je ne sais pas... j'écris comme je parle. Alors je n'en sais rien.


whataboutusfic, Posté le vendredi 31 janvier 2014 04:49

Dream-sweetheart a écrit : "Aaaah bah putain!!

Jai ri en lisant ce chapitre, jai trouvé des moments mignons, jai fait des sourires xxl. Suis je tjrs en train de lire la même fiction? Celle qui me broie littéralement le coeur à chaque fois ?

Non sérieusement ce chapitre ++++++ c'est pathétique mais jme suis reconnu ds le jeune Harry à la différence près que... je suis plus vieille WONDERFUL! ^^ Ah oui comme une débile jai pas capté dès le début le changement de point de vue. Le père de Louis... jsais pas.. jai le sentiment qu'il l'aime qd même un peu son fils. Juste d'une manière différente. Genre ds le seigneur des anneaux, le deuxième fils de l'intendant. L'intendant l'aimait mais bizarrement. Huuum. Pq j'utilise ça comme comparaison c'est pourri! Jai hâte bde lire la suite! Que les trois essaient de clarifier la situation. Merci xx Lau. Byyyyyyye (Troye sivan 's voice)
"

Ahah désolée pour toutes les peines que te cause la fiction... xD Je suis contente que tu aies aimé ! Et bien sur que le père de Louis aime son fils - mais à sa manière. Merci ♥


whataboutusfic, Posté le vendredi 31 janvier 2014 04:47

Mymy1992 a écrit : "*Keelnex Party * .............. :'( !

Je sais pas si tu connais le concept d'une maison d'édition ... ? C'est limite un crime que tu nous sors pas un bouquin un jour .... En tout cas ton chapitre *clap clap clap clap clap clap *
"

Aww c'est gentil de le penser ♥


whataboutusfic, Posté le vendredi 31 janvier 2014 04:46

Caroline a écrit : "Comment tu fais ? Où est-ce que tu trouves cette force de caractère dans ton écriture ? J'ai beaucoup d'admiration, une fois de plus, pour ton histoire. A vendredi prochain, peut-être avant si je viens à nouveau relire tout en attendant."

Merci beaucoup ♥ Et je ne sais pas, j'écris seulement comme je parle... mais merci encore ♥


xMyAdventureBook, Posté le mercredi 15 janvier 2014 11:22

Vzhxbz. *_*
Ta fiction. Oh mon dieu. Je viens de lire -parce que oui sa fait depuis que tu la commençée que je la connais mais j'ai jamais pris le temps de lire. Honte à moi. Bref- et elle est juste magique, a coupé le souffle. Elle est tellement originale. Profonde dans les sentiments.
J'aime les pavés que tu fais pour tout les sentiments qui traversent Louis. J'aime tous les événements qui se sont passer même si ils étaient affreusement triste. J'aime ton Louis. J'aime ton Harry même si je le comprend pas. Bon Layla m'agaçe mais bon... C'est pas le plus important.

Et surtout j'aime la sensation que tes chapitre me procure. Tu sais ces petits papillons quand le moment est heureux -même si il n'y a en a pas vraiment- ou la gorge qui se noue quand c'est triste -surtout a la mort d'Harry et quand Lou le retrouve par ce que ses sentiments sont tellement... Tellement... J'ai pas de mot.- Je ressens ces petites choses sur pas beaucoup de fiction même quasiment aucune a part The Call.
Alors franchement merci parce que c'est juste le must, la cerise sur le gâteau, une perle. Merci. Vraiment.
Mai xx


VampireGirl97, Posté le lundi 13 janvier 2014 19:46

Je viens de finir ta fiction et... Bordel de merde j'ai pas arrêter de chialer ! C'est vraiment bien écrit et je n'ai jamais lu une histoire comme celle-la alors tu pense que je suis intéressée ! Je suis passée des larmes de tristesse aux larmes de joie en même pas deux lignes... Franchement tu écrit tellement bien ! J'espère pouvoir lire la suite bientôt ! :)


Mymy1992, Posté le samedi 11 janvier 2014 11:43

*Keelnex Party * .............. :'( !

Je sais pas si tu connais le concept d'une maison d'édition ... ? C'est limite un crime que tu nous sors pas un bouquin un jour .... En tout cas ton chapitre *clap clap clap clap clap clap *


moodinstability, Posté le samedi 11 janvier 2014 05:56

Mon bébé Louis :-( Non mais Harry et Layla c'est vraiment des bâtards le pauvre y'a personne qui le comprend ou qui essaie de l'aider. L"autre là il croit il va se pointer comme une fleur et tout remettre dans l'ordre? pffff. Mon bébé Louis :-( j'espère qu'il va s'en remettre. Au fait, je suis née le même jour que Harry, je me suis sentis tellement fabuleuse ahahah.


arianeeeb, Posté le vendredi 10 janvier 2014 18:43

j'aime beaucoup ce chapitre. Le mal-être de Louis me fend le coeur, vraiment. Seulement, j'aimerais mieux que ce soit Harry qui supplie Louis de le toucher.... enfin bref :)


Well-BeADream, Posté le vendredi 10 janvier 2014 17:28

Attends, Harry est né quand en avril ? Le 18, non ? C'est la date de mariage de mes parents youhou :D Non, j'suis stupide pardon. Toutes mes excuses. Vraiment.
Mélanie, ce chapitre est vraiment parfait. Comment tu fais pour écrire des trucs aussi sublime ? Sérieusement, c'est quoi ton secret pour rentrer autant dans l'âme des gens ?


We-stay-up-all-night, Posté le vendredi 10 janvier 2014 16:00

Sinon, le chapitre est fabuleux! J'veux pas attendre vendrediiiiiiiii...


We-stay-up-all-night, Posté le vendredi 10 janvier 2014 15:59

Pardon :3


Londontrip13, Posté le vendredi 10 janvier 2014 14:19

Cette fois-ci j'ai rigolé en lisant la rencontre entre Harry et Louis. Tu fais faire des montagnes russes à mes sentiments... Une fiction comme je les aime !

Moi aussi j'aimerai beaucoup que ce soit Harry qui court un peu après Louis. Si Louis revient trop facilement alors qu'il a tellement souffert ça serai dommage (bon après, je ne demande pas à ce que tu nous fasses languir hein ^^ lol). Disons qu'on sent bien toute la peine de Louis et pas trop celle d'Harry. J'aimerai connaitre un peu plus ses sentiments, qu'il réalise qu'il a peut-être fait la plus grosse bêtise de sa vie en le quittant, qu'il s'en morde un peu les doigts quoi... enfin je ne sais pas si je suis très clair. Je me comprends c'est déjà bien lol

Enfin bref, ce ne sont que des idées comme ça et puis je pense que tu dois déjà savoir ce que tu nous réserves. Et puis même si ce n'est pas que le cas, je ne me fais pas de soucis pour la suite, je suis sûr que tu vas continuer à délicieusement nous torturer lol

Je me répètes mais, ta fiction est vraiment bien. C'est un plaisir de te lire ! J'ai hâte de découvrir la suite.

A bientôt :)


whataboutusfic, Posté le vendredi 10 janvier 2014 13:53

We-stay-up-all-night a écrit : "avril? I est né en février?"

C'est une fiction.........


We-stay-up-all-night, Posté le vendredi 10 janvier 2014 13:51

avril? I est né en février?


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